Jeudi le 10 septembre, nous avons accueilli à notre bord notre nouveau compagnon de route, Robin, qui arrivait au train à 23h. Grand, mince, ancien aviateur qui n’a pas pu faire carrière en aviation commerciale, un peu crâneur, très français, adore se moquer de tout le monde et se prend pas mal au sérieux… Je sens que je vais être le souffre-douleur…
Après une petite visite rapide du bateau, quelques explications, une petite bouteille de champagne à 3 pour arroser le départ qui s’annonce, tout le monde va se coucher car vendredi sera, on l’espère, une grosse journée!
Vendredi 11 septembre
Ça y est, ça sent le départ. Le mécanicien se pointe finalement vers 9h00, met du gaz dans le frigo, tripote le groupe électrogène pour finalement décréter qu’il ne peux pas poser la pièce qui a pris 3 jours à venir, pose un support métallique pour le pilote automatique qui était cassé, ajuste le réglage du thermomètre du frigo, et demande 400 euros à Bernard pour ses aller-retour! Comme dit Robin, « ils sont gonflés les espagnols! ».
Bref on part sans groupe électrogène qui sert à nous alimenter en 220V à bord, mais au moins on a un frigo. Petit tour au quai d’essence, lunch rapide, et hop, on
démarre à 14h10! À peine sortis de la marina, on se prend de la houle de 2 mètres et du vent de 30-35 nœuds (miles nautiques à l’heure, presque le double en km/h), qui pour quelqu’une habituée au Lac des Deux Montagnes est quand même impressionnant, et ça brasse en masse! Rapidement ça forcit de quelques nœuds avec des rafales à 85 km/h et les creux de vagues deviennent plus grands, jusqu’à 3.5 mètres. On en aura pour 5 heures là-dedans, par vent presque arrière, à surfer les vagues et se faire trimbaler d’un bord à l’autre. C’est excitant car le bateau tient super bien la mer, mais ça brasse un peu trop pour mes petites trippes qui ne sont pas amarinées… je vous laisse deviner
Samedi 12 septembre
Cette première traversée se termine le lendemain vers 12h30 avec l’arrivée à Estepona après une navigation de plus de 22 heures. On passe l’après-midi à faire des bricoles sur le bateau, et on se prépare à passer une partie de la nuit au quai pour un départ vers le Détroit de Gibraltar à 03h00 du matin. Nous sommes en train de souper dans le bateau lorsque tout d’un coup des petits cérpitements se font entendre partout sous
On se remet donc au souper, puis on va faire dodo car le départ se fera dans la nuit.
Dimanche 13 septembre
Cette journée est le moment le plus marquant à date. Bernard me réveille à 6h30 car mon quart ce matin-là commence à 7h00, les gars ont quitté la marina pendant
La navigation à partir de là se fait plus facilement, le jour se levant, et le Détroit s’élargit rapidement. Nous atteignons en quelques heures Tarifa, la pointe la plus au Sud de l’Espagne, et ensuite plus tard en milieu de journée le Cabo Trafalgar. Maintenant officiellement en Atlantique!!!
Mais malgré cela, le temps est ensoleillé mais le vent est au beau plat… Nous ferons du moteur jusqu’à vers 17h00, où finalement on commence à avoir assez de vent pour rentrer à Cadiz à voile 3 heures plus tard, une autre traversée de 16 heures sous la ceinture.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire