samedi 22 octobre 2011

Ça brasse! (VIDEO)

Alors voici un petit aperçu des îles éoliennes en bateau avec nous.

Témoin: ça brasse! (VIDEO)

mardi 18 octobre 2011

Du vent et des sacrées vagues!

Que d’aventures et d’émotions dans les derniers jours! En rafale, quelques impressions :

  • Un petit bonheur d’acheter un poisson frais d’un pêcheur venu rôder autour de notre bateau vendredi matin – et de découvrir
    une fois le dit poisson bien installé dans notre glacière qu’il s’agit d’un lampuga – ou une daurade coryphène femelle, qu’on connait aussi sous le nom de mahi-mahi!
  • Une baignade fraîche et une petite apnée dans une eau turquoise dans la Cala del Formaggio, sur l’île de Vulcano, le temps d’un sandwich. Ce sera probablement notre seule et unique baignade, la température souvent ensoleillée mais plus fraîche qu’on pensait.
  • Une marina bien protégée à Lipari, la Marina di Pignataro, pas chère à 25 euros et qui nous permettra de passer deux nuits sécuritaires et pas trop mouvementées alors que la tempête gronde, des éclairs zèbrent le ciel et que 122 mm de pluie s’abat sur l’île.
  • Une écoute de grande voile qui cède sous la force du vent pendant la dit tempête et qui envoi la bôme revoler et me jette de mon lit promptement samedi matin
  • Un petit bar à vin sympa à Lipari après avoir passé 24 heures enfermés dans le bateau et une boucherie où on achète 2 grosses escalopes de veau pour $2 euros et 60 centimes, pour un veau marsala cuisiné à bord bien arrosé d’un superbe vin sicilien.
  • Une eau magnifiquement bleue et très claire dans les baies (on voit bien le fond à 8-10 mètres de profondeur) mais quasi dénuée de poissons… Quand on dit qu’il n’y plus grand-chose dans la Méditerranée, ça parait vrai. On ne voit à peu près pas de poissons sauf quelques minis petits trucs, quelques petites méduses. Un seul dauphin ou quelque chose du genre est sorti près du bateau dans la nuit l’autre soir en revenant de Stromboli, mais il a fait quelques bonds et n’est pas revenu. Il n’y a pas d’oiseaux non plus, sauf les incontournables goélands comme chez nous qu’on prend souvent pour des bouées à première approche dans les baies.
  • Un archipel d’île étonnamment facile à naviguer et relativement bien organisé pour les voiliers, malgré que nous nous trouvions de toute évidence à la toute fin de la saison touristique ici. Entre les livres fournis à bord et les cartes et systèmes de navigation que nous avions apportés en prévision d’un éventuel manque de système fonctionnel sur le voilier loué (ce qui s’est avéré exact), nous avons en masse d’information sur les ports et les mouillages. Il a été plus facile de s’ancrer qu’on craignait, nous avons pu juste se pointer dans les marinas sans prévenir ou réserver à l’avance et il y a toujours un ormegiotore qui t’attend pour te tendre une ligne. Des petits magasins d’alimentation partout, des cafés, et même des magasins nautiques dans les 2 plus grandes îles. Par contre, pas d’internet nulle part dans les marinas ni de cafés internet à terre, contrairement à mon expérience dans les îles grecques où même la plus petite île avait du wi-fi parfois même ouvert!! Les navigateurs avertis qui souhaitent être branchés dans les îles devront se prémunir d’un appareil intelligent avec 3G (dont le signal se reçoit partout) qu’ils pourront facilement recharger avec des cartes de ricarica achetées dans les Tabacchi ou les épiceries. Nous avions nos iPhone débloqués dans lequel nous avons mis une carte SIM Vodaphone achetée localement avec forfait téléphone+données.
  • Une vie locale bien organisée : des aéroglisseurs transportant piétons visitent les îles plusieurs fois par jour, reliant les îles entre elles et les ports de la Sicile. Des traversiers à voiture visitent également chaque île au moins une fois par jour, et nous avons vu un navire transportant le camion à déchet arriver à Filicudi un matin très tôt; le camion est descendu et a fait le tour de l’île, est remonté ensuite sur le navire qui a quitté pour une autre île! L’eau potable arrive aussi par cargo, qui s’accoste alors que des travailleurs locaux s’empressent de brancher un énorme tuyau dans des citernes sous-terraines situées quelque part sous le village. Impressionnant!


Dans ces îles, la vie s’articule autour des quais : entre les voyageurs qui transitent par les ferrys, les pêcheurs qui partent et arrivent, les cargaisons qui débarquent, et les hommes qui traînent ou qui réparent des filets. Mais le port est un milieu d’hommes ici comme ailleurs.




Après tout ça, nous avons eu une traversée aller-retour plus rude qu’on l’imaginait à l’île de Filicudi, à l’extrémité ouest de l’archipel, alors que 20 nœuds de vent grondaient et que des creux de vague de 4-5 mètres ralentissaient notre avancée.
Nous n’avions pas tout-à-fait anticipé à quel point ça allait brasser pour se rendre à cette petite île plus sauvage que les autres, et ni à quel point le port choisi allait se révéler un peu compliqué. Malgré le fait qu’il soit situé tout au sud de Filicudi, Pecorini n’est pas à l’abri des vents du nord comme nous le pensions car un vent catabatique dévale ses flans et s’engouffre dans la petite baie. Ce qui fait que l’approche au quai public (un vieux quai rouillé qui ne nous donnait pas confiance, mais les 3 bouées présentes dans la baie étaient trop près du bord et l’ancrage n’était pas envisageable alors que nous avions 20-25 mètres de fond tout près de la falaise. Il a fallu 4 approches et l’aide de plusieurs petits monsieurs locaux qui attendaient la navette pour réussir à jeter nos amarres sur le quai. Une fois amarrés, nous avons dû avancer à main le bateau pour faire de la place à un autre voilier beaucoup plus gros que nous venant derrière. Mais finalement ce fut heureux, car le vent a soufflé tellement fort et le ressac était si puissant que sans les gentils allemands dans ce bateau qui nous ont prêtés 2 défenses (pare-battage) pas mal plus grosses que les nôtres pour protéger la carène du bateau et l’empêcher de se fracasser contre le quai pendant la nuit, nous l’aurions abîmé sérieusement. Mais disons que ce fut notre pire nuit, le vent soufflant à 20-25 nœuds et la mer projetant constamment le voilier contre le quai… nous avons dû abandonner notre projet de partir marcher dans l’île le lendemain matin, ne songeant plus à laisser le bateau seul contre les éléments. Nous avons plutôt levé les amarres tôt pour faire à l’envers le trajet de la veille, rencontrant des conditions de mer encore plus fortes
(regardez l’angle du bateau dans la photo ci-contre… un vidéo s’ajoutera quand nous aurons une connexion internet suffisamment bonne). Mais quelle excitation quand même de foncer à toute allure dans ces vagues alors qu’on maîtrise la puissance du voilier!









On se trouve pas mal bons je dois dire, et l’adrénaline est un bien bon allié de circonstance. Le manque de sommeil de la nuit précédente, la café de 8 :00 et l’adrénaline de la navigation dans ces vagues et ce vent nous ont tenu toute la journée alors que nous nous dirigions vers Salina, la dernière escale du voyage avant de rentrer (nous avons prolongé notre location de deux jours).

dimanche 16 octobre 2011

Quietly avoiding the storm

15 october

Today has been a quiet day riding out a storm inside the sailboat, moored at Marina Pignataro in Lipari Porto. (NOTE for mariners reading this blog: The marina itself is a bit out of town and fairly crowded with local boats, but they have ormegiattori (marina helpers) who come and meet you outside the port and show you the way, helping you to moor which you will do on a deadline, going aft to pier. The night stay cost us 25 euros per night including water and electricity but the showers were no longer in service for the season. A small minibus runs on the road up from the marina to take you into town for 1.5 euros.) We took shelter yesterday afternoon as they were announcing a storm … 50+ millimeters of rain, and winds reaching 32 knots (about 40 miles per hour) which would have been quite a bit to be holding on your anchor in some desolate bay. Turns out that after 24 hours holed up in the boat, battling major condensation and humidity (everything’s soooo wet L ), reading, sleeping and playing Scrabble, we find out that 122 millimeters of rain fell on the island and whole sides of cliffs slid down in a village nearby. We are SO GLAD we came to this marina and even though the night was rocky, we really felt protected.

As I’m writing this, we are listening to the Ave Maria, fisherman-style, on the onboard radio (it seems like the only channel we get)… “Ave Maria, Santa Madre del Dio, Madre sempre virgina, Regina dei martiri, Regina della pace, prega per noi, pescatori, Amen …”

The couple of days before that had been amazing. Tuesday we took a night sail to the island of Stromboli, essentially consisting of the volcano by the same name, the most easterly of the Aeolian Islands we are cruising. Stromboli is well known for its massive and recent eruptions, but to tourists, it is the island that spurts molten lava every night to those getting close enough to view it. An amazing sight: a perfect cone-island rising out of the Mediterranean, dark and ominous against the even darker sky, with a grey puff of smoke drifting out of it during the day, a subtle print against the blue sky, as if drawn with a crayon by a child. Once the sun sets, its north crater lets out eruptions of incandescent lava that glow in the night as they rise like rockets. At about 20h30 we are idling around a mile away, watching with amazement these natural “fireworks” feeling so blessed that Nature has allowed us to watch It in full display. A quiet night sail back will bring us back to Panarea Island, where we will pick up a mooring in Cala dei Zimmari close to midnight to spend a delightful and quiet night sleep.

The next day took us to Vulcano Island, where we anchored in a quiet yet very pittoresque little bay, surrounded by dramatic black volcanic cliffs, at the end of which there is a beach of black sand. Once the anchor was set in about 7 meters of water, successfully avoiding the other 6 or 7 boats already anchored, we hopped in the dinghy to explore and found ourselves on a funny island, very different from the rest – it has a Caribbean feel to it, almost. We decided to partake in Vulcano’s main attraction,

its sulphur mud baths, supposed to cure anything from respiratory ailments to rheumatism. How fun to wallow in lukewarm bubbly water and splatter yourself with hot grey mud gathered at the bottom of the pool! I do have to say that my skin felt ever so soft after though…. The ride back to the boat in the dinghy was beautiful, as we watched the gently lapping waves and the sun set glistening off the black sand of spiaggia nera.

After a fairly quiet night holding strong on our anchor, we were pleasantly surprised this morning when, while we were having coffee in the cockpit, a fisherman boat approached us to sell us some fish caught in the morning. A great amberjack ended up in our fridge for 15 euros, quite a good deal for 1 kilo of freshly caught fish I would think! So as we made our way to Pignataro after that to take cover, I will turn off this computer to go grill our fish.

vendredi 14 octobre 2011

À l'ombre du Stromboli

Je suis assisse dans le carré du bateau dans la marina de Pignataro, sur l’île de Lipari. Nous sommes venus en marina car ce soir la tempête gronde – d’ailleurs nous apercevons les immenses nuages noirs en forme d’enclume du côté du levant et le ciel se zèbre d’éclairs. Ça ne tardera pas… Éole se déchaînera au pire de sa colère vers 2 heures du matin, là où l’anémomètre enregistrera 32 nœuds de vent (on multiplie par 1.89 pour obtenir les km/h), et nous serons contents de ne pas devoir se fier sur notre ancre.

Petit verre de proseco à la main (c’est mon pré-apéro…), je vous raconte donc les derniers 48 heures. Mercredi soir nous avons navigué sous le soleil couchant pour rejoindre Stromboli, la plus à l’est des îles éoliennes.

L’île est essentiellement constituée du volcan (encore très actif) du même nom avec une couple de petits villages à son pied (comme dirait mon amoureux, qui aurait l’idée folle de s’installer au pied d’un volcan?!?). En 2002 d’ailleurs, une éruption soudaine a causé un glissement de terrain important et un tsunami de 10 mètres qui a abîmé sérieusement le village principal. Un cône parfait qui s’élève de la Méditerranée, il a fait l’objet de nombreuses légendes, histoires et même film. Pendant le jour, une légère fumée grisâtre s’en échappe constamment. Mais lorsque la nuit tombe, les curieux qui s’en approchent assez voient un magnifique spectacle de jets de lave en fusion projetés du haut d’un cratère quelques fois par heure.

Nos caméras ne nous faisant pas honneur, je mets ici une photo empruntée du web (la personne m’en excusera) pour que vous puissiez mesurer la beauté de la chose.

Avons navigué deux heures en début de soirée donc, sous le regard bienveillant d’une lune pleine s’étant levée exactement lorsque le soleil a disparu sous l’horizon, et un vent doux de 7-8 nœuds. Avons pris poste devant le côté nord du volcan pour regarder les jets de lave incandescente jaillir de son cratère – un spectacle irréel et magnifique. Certaines de ces mini-éruptions s’accompagnent d’un jet de roches toutes aussi incandescentes qui dévalent ensuite lentement la pente noircie du volcan.

Après avoir soupé d’un plat de pâtes cuites sous l’ombre de Stromboli en pleine mer, réchauffés et ragaillardis, nous sommes revenus vers Panarea, l’île voisine où nous avions prévu passer la nuit dans une petite cala (crique, ou caye) au sud.

Le vent devant tourner à l’est le lendemain, nous avons donc choisi un itinéraire qui nous faisait contourner l’île de Lipari par son côté ouest, inhabité mais plus scénique à cause des falaises, pour aboutir dans un petit port ouvert à l’ouest mais protégé du Levante, le vent venant de l’est qui prévaudra pour les prochains jours.

En Italie, chaque vent a son nom, et sa personnalité…

Nous avons donc découvert notre plus bel ancrage à date, Porto di Ponente, au nord de l’île Vulcano, surtout connu pour sa très belle plage de sable noir fin. L’autre village tout près, Porto di Levante, est lui célèbre dans le coin pour son bain de boue volcanique, point d’intérêt local que nous n’allions certainement pas manquer!

Une fois bien ancrés dans la baie, nous attachons le petit moteur hors-bord sur le dinghy pneumatique et mettons cap sur la plage.

De là nous revêtissons nos maillots de bain et affrontons l’odeur puissante de souffre pour se faire tremper dans les fanghi en espérant que ça guérira tous nos maux présents ou futurs… ou juste pour le trip en fait J

Vulcano elle-même est une très drôle d’île. Les habitations qui y existent sont en grande partie des villas basses entourées de jardins regorgeant de bougainvilliers, palmiers, arbres à fruits et autres végétations; les petites rues sont bordées de clôtures blanches délimitant les villas et de petites boutiques ouvertes au gré de l’humeur des tenanciers offrant bijoux en coquillages, paréo et cossins divers.

Les petits hôtels s’enorgueillissant d’offrir des soins de thalasso aux boues volcaniques sont tous fermés (la saison étant clairement terminée ici) et leurs jardins laissés plus ou moins à l’abandon avec leurs piscines vides côtoient des « cours à scrap ». On se croirait beaucoup plus dans les Caraïbes ou même Madagascar que dans une île italienne, et l’atmosphère « laid-back » qui semble y régner ne fait rien pour nous en démentir.

Mais au retour alors que nous rejoignons la spiaggia nera où nous avons laissé le pneumatique, la vue des bateaux ancrés dans la baie, les falaises noires de roches volcaniques en arrière-plan

et le crépuscule colorant le ciel nous offre une vue de carte postale.

jeudi 13 octobre 2011

Le premier passage en mer Tyrrhénienne

Le départ s’est fait finalement mardi matin par un ciel ensoleillé, mais une mer démontée par les 3 jours de grand vent. Dès la sortie du port, des creux de 3-4 mètres nous attendaient, et le vent soufflait toujours quand même entre 18 et 23 nœuds. Mais un ciel bleu et la vue des îles qui nous attendaient au loin nous ont ragaillardis et nous avons foncé vers le large.


La première traversée vers l’île de Lipari qui a duré 6 heures, durant lesquelles nous nous sommes faits brasser pas mal, s’est tout de même très bien passée alors que nous apprenions à apprivoiser le bateau en essayant plusieurs configurations de voile et anticipant son comportement. Le temps de s’amariner, j’avais le cœur pas loin des lèvres les premières heures et les voyages dans la cabine se sont faits rares par une mer agitée comme ça. C’est un cas classique de biscuits secs et morceaux de fromage pour le lunch!



L’arrivée à Lipari, l’île principale de l’archipel, a été très facile une fois le quai voulu répéré, car il y a plusieurs marinas et quais d’attache dans la même baie de Lipari Porto. La Buona Fonda nous était recommandée par Sunsicily (le charter) ainsi que quelques bouquins, donc nous y avons mis cap. Les propriétaires nous attendaient pour nous aider à reculer le bateau « poupe-à-quai » dans un style typiquement méditerranéen, où on recule le bateau doucement perpendiculairement au quai, le temps pour l’équipier d’attraper une ligne avec la gaffe et de faire courir au devant du bateau cette ligne jusqu’au taquet de la proue, où on l’y attache l’amarre fixée d’un côté à la ligne et de l’autre bien ancrée au fond. Ensuite on lance deux amarres arrières de chaque côté de la poupe et les fixe bien sur des anneaux sur le quai, et voilà notre Senza Dubbi bien amarrée pour la nuit. Le hic c’est que La Buona Fonda est tout près des quais de traversiers qui sillonnent les îles, et ceux-ci créent une houle asses intense jusqu’en mi soirée et tôt le lendemain. Mais ces aéroglisseurs sont bien rigolos!

Une petite bière à bord s’impose, puis ensuite balade dans le village qui est somme toute bien nanti en cafés, restos et petits magasins locaux pour les provisions. Nous finissons dans un restaurant très bien situé sur le petit port (Marina Corta) de pêcheurs, et on décide de se faire plaisir! Ce sera un risotto de fruits de mer servi dans une superbe conque suivi d’une ricciola (poisson méditerranéen) entière grillée servie avec une sauce aux câpres salés de Lipari et tomates.

Excellente première soirée dans les îles!

Le lendemain nous irons à nouveau pour une balade qui nous mènera au superbe musée archéologique des îles éoliennes de Lipari, qui est contenu dans une poignée d’édifices autour de la cathédrale sur un promontoire rocheux dominant la baie. Le musée contient les résultats de fouilles archéologiques révélant des habitations successives des îles (et particulièrement de Lipari) depuis l’ère de pierre, près de 5000 ans av. JC, d’outils rustiques faits d’obsidienne (roche vitreuse volcanique très noire) locale jusqu’aux tessons de poterie arabes de la Renaissance.

La collection de poterie de tous les siècles est impressionnante, et une visite attentive du musée nous fait passer à travers différentes époques de l’ère de pierre, à l’ère de bronze et au raffinement certain de ses outils et objets ménagers, ensuite aux occupations successives helléniques et romaines de l’antiquité et les deux millénaires d’habitation par les divers peuples d’Italie continentale et de la Sicile. Un des édifices abritent des vestiges d’une nécropolis datant de 1400 ans av. JC avec ses urnes funéraires encore serties dans leurs caveaux. Des tranchées de fouilles extérieures, elles, révèlent des fondations de constructions de pierre sur 4 ou 5 niveaux reflétant autant d’époques. Une autre salle présente une très belle collection de statuettes et masques représentant des personnages des comédies grecques antiques.

Et la salle dédiée à l'archéologie marine avec ses centaines d'amphores et autres trésors trouvés au fond d'épaves, on se croirait dans un roman! Impressionnant et très bien fait

Vers 15h00, nous levons les amarres et prenons un cap vers le Nord Est pour naviguer vers Stromboli, l’île du volcan du même nom qui est situé tout au bout de l‘archipel. Le plan est d’y arriver vers 20h00 afin d’y observer le spectacle de jets de lave en fusion projetée dans les airs qui rend le Stromboli si célèbre.

mardi 11 octobre 2011

C’est la faute du mistral!


Nous sommes toujours à quai, plus de 48 heures après être arrivés. Dimanche, il a fait un temps pourri – environ 35 mm de pluie dans la journée et la nuit, sous forme de grosses averses fortes intercalées d’accalmies jamais très longues, avec des vents qui ont progressivement augmenté durant la journée, pour atteindre 28-30 nœuds (55-60 km/h) pendant la nuit de lundi. Pour être honnêtes, après les derniers jours avant de partir passés sur l’adrénaline et la nuit sans sommeil sur l’avion (quel horreur ce vol de 17h30…), je n’étais pas fâchée d’avoir une journée d’acclimatation à terre. Nous avons donc planifié notre approvisionnement de bord en visitant avec un bonheur indescriptible le iperCoop le plus près (grande surface italienne à laquelle nous étions bien attachés lorsque nous avons vécu au piémont en 2009)!!! Julien, on a pensé à toi!

Aujourd’hui, le vent soufflait encore très fort et allait demeurer ainsi jusqu’en milieu de nuit, et nous avons à nouveau dû nous rendre à l’évidence qu’on ne pouvait pas sortir par ce temps. « Il maestrale »…. Le mistral : ce vent fort, froid et traître qui souffle du nord-ouest en Méditerranée, qui vient quelques jours et disparaît comme s’il n’était jamais venu, laissant de la forte houle derrière lui. On ne se bat pas contre lui, on attend qu’il passe. Tant qu’à attendre, autant en profiter! Nous sommes donc embarqués dans notre petite voiture de location et avons conduit 1.5 heures pour se rendre dans un haut-lieu du tourisme sicilien, la ville antique de Taormina et ses vues imprenables sur le Mont Etna, volcan actif le plus haut d’Europe et un des plus actifs au monde avec des éruptions dans la dernière décennie.



Quelle majestuosité que ce volcan! Des rues accrochées au flan de falaise de la localité de Taormina, on peut apercevoir dans un même coup d’œil le volcan dégagé de nuages, avec sa colonne de fumée qui s’élève de son petit cratère, et la mer Ionienne, d’un bleu intense, au Sud-Est de la Sicile descendant vers le Nord de l’Afrique. Les plus belles « viste » proviennent d’une visite au théâtre gréco-romain de Taormina datant du 3ème siècle av. JC. Taormina elle-même est probablement très charmante, mais la horde de touristes même en octobre nous en cache presque la vue.


Demain matin, le vent tombera nous dit Windfinder, notre nouveau site gourou de prévisions météorologiques. À nous la mer!

Benvenuti a Sicilia!

Not going anywhere it seems. « Il maestrale » has decided for us. 25-30 knots of wind with 8-10 feet sea swell is not gale, but it’s more than enough to be really uncomfortable.

So we will dedicate our 1st two days to shopping for onboard supplies (of which there is NOTHING on the boat, not even salt, pepper and dishwashing soap)and going for a drive on the West of the islands to see antique Taormina and the majestic Etna volcano.






Sicilia is Italy, yet it’s different in many ways that the Italy we know. Decades of social disfunctionnality linked to the decline of social institutions in favor of informal institutions set up by the mafia obviously left this mark. Everywhere can be seen old decrepit buildings abandoned, new half-finished buildings abandoned, junkyards, and piling trash in some places. The towns seen so far are not pretty, to my great surprise. The island itself is extremely mountainous, a striking view from offshore, full of ragged peaks shaped by volcanic activity and cascading slopes meeting the sea. Vegetation is dry for the Mediterranean but familiar, with lots more eucalyptus and palms than mainland and filled with wild prickly pears cactus and aloe plants. We are closer to North Africa than mainland Europe, and it shows. The landscape is beautiful – but man has not helped it.

Second surprise: I can actually manage the Italian spoken here just fine, despite all the warnings given to me before I left that sicilian was not italian, and I might have a hard time understanding them. Which delights me because I love the Italian language – strange how empowered one can feel getting the hang of a foreign language! It’s a new world out there. They are nice enough to us, but nowhere near as friendly as northern Italians. They reveal themselves to be everything I first thought about southern Italians when I first came to Italy 2 years ago (and was amazed how northern Italians are nothing like that): brash, loud-speaking, arm-waving and not very polite. They cut in line, they cut you off in the street, and they drive very badly (but not particularly fast).

Tomorrow, we shall sail if the wind wants us too. Fair weather should return in the morning, and off we shall be!

vendredi 7 octobre 2011

A first of hopefully many: sailing charter in Sicily

I'm sitting in the airport thinking of all the things I did not get to do before leaving the office, but it's less and less important as the countdown to my flight has started. The event planner is checking out for a couple of weeks my friends... Because tomorrow, I will land in Sicily and take charge of Senza Dubbi, a 32-feet sailboat (Beneteau Oceanis 323), which I will skipper for ten days with my love and sailmate around the beautiful Aeolie Islands. Once there, my office will become my chart table, my onboard navigation system and the vessel helm, and there will be time for little else. What started out two years ago as a pretty crazy idea of going "hitchiking" around the seas of Europe, hoping on and off sailboats volunteering my services as crew during a 7-month sabbatical, culminating in me spending two grueling weeks in the Canary Islands putting myself through the Yachtmaster offshore certification, is now giving life to a longtime dream of mine - chartering sailboats around the world.

We first had to decide what our destination would be, the world is our oyster! It was definitely going to be Europe… but we could only go in October, so it had to be Southern Europe. Croatia was tempting but a tad cold – so we are keeping that one for a near future. We chose Sicily in the end, and now that I think back on it, I am unsure how we came to that. But we love Italy, have lived a few months there during the sabbatical, and I have picked up enough Italian to make sure that we can find the best salumi and enoteca in town.

Next came finding the boat : we wanted it small enough to be manageable for our 1st experience sailing a charter by ourselves (I own a 26 footer in Canada) but large enough to be comfortable, fairly recent, and not too expensive because everything else around it is… After several attempts with larger charter brokers, we decided to go with a smaller local company whose staff have been nothing but charming and helpful (and they speak and write English and French fluently!).

Third in line was downloading the maps (I will most likely do a future posting about navigational systems and navionics VS raster charts, thrilling stuff….), checking out the area and reading up, to which we devoted a couple of weekends in September. Turns out the challenge in navigating these waters is not what we thought it would be… One would guess that the shear fact that the islands are called after the Greek God of Wind who famously hid amongst the islands and gave them his name would mean that it’s pretty windy out there… so the cruising sailor in me was a bit worried about having to spend 10 days racing around the archipelago reefing down the mainsail and holding on to the helm for dear life. But it turns out the few blogs that we did find discussed mostly the difficulty of anchoring off the islands because the biggest isole are actually volcanoes, and the steepness of the coastline means that you’ve got to drop anchor in 80 feet of water even when close to shore. For those of you not familiar with the sailing world, that also means dropping a ratio of about 5 times of anchor line, so 400 feet of it! Consequently, this impressive depths of anchorages combined with a sea bed of loose volcanic rocks or pumice stone seems to make the task of anchoring safely and spending a relaxing night trusting that your anchor will hold the most challenging feature of the islands.

We shall find out soon!

mercredi 5 octobre 2011

La Sicile, Jour - 2

Le rêve qui a pris racine il y a un peu plus de 2 ans, quand j'ai décidé de dédier une partie de ma sabbatique au peaufinement des techniques de voile afin d'obtenir un certificat de compétence - se réalise enfin! Nous avons loué notre premier charter, tous seuls comme des grands!
Le 8 octobre, nous prenons possession de Senza Dubbi, un Beneteau Oceanis 323,
à la marina de Portorosa au nord de la Sicile. C'est excitant!!!!! Et un peu stressant. Un bateau inconnu, une côte jamais explorée, première fois en charge d'un bateau étranger - la pression se fait sentir. Après de multiples recherches au printemps, et des tentatives infructueuses de se trouver des compagnons de voyage, nous avions deux compagnies de charter dans notre mire, qui nous offraient toutes deux un bateau jugé suffisamment confortable mais pas trop grand pour deux personnes.

À la suite de courriels répétés et d'enchères, nous avons fini par découvrir que la compagnie qui nous intéressait le plus car c'était une compagnie de courtage et elle avait donc des bateaux partout au monde nous demandait 400 euros de plus que la petite compagnie sicilienne trouvée - POUR LE MÊME BATEAU! Mettons que le choix s'est fait facilement après ça. La compagnie locale choisie, Sunsicily, s'est montrée à date extrêmement professionnelle et les gens ont été super gentils avec des conseils, etc.

Le parcours sera simple: nous ferons le tour des Iles éoliennes, au nom si évocateur dérivé de celui du dieu Eole, roi des Vents. Selon la mythologie grecque, Eole se mit à l’abri dans ces îles et leur donna son nom, en hommage à sa renommée de dompteur des Vents.
Sept îles habitées donc (Alicudi, Filicudi, Lipari, Panarea, Salina, Stromboli, Vulcano) avec quelques caillous en plus.

Nous prendrons possession du bateau samedi en fin de journée, mais la météo s'annonce un peu sportive ce week-end dans le coin... hier ils annonçaient 30 noeuds de vent dans nos îles;
aujourd'hui ils semblent s'être ravisés, juste 24.

L'aventure donc - pas d'itinéraire de fait car nous serons littéralement au gré des vents :-) Génial. À bientôt.

mardi 4 octobre 2011