samedi 18 août 2012

Cornwall à Prescott: Navigation à voile sur laVoie maritime duSt-Laurent

Océanide sous le pont de Cornwall
Au départ de Creg Quay s'entame une belle journée de navigation, la pluie étant chose passée mais par contre très peu de vent et direct dans le nez! Nous poussons à moteur se disant que tant qu'à ça, remontons le fleuve tant qu'on peut. Le sud du Lac St-François est truffé de hauts-fonds donc on reste dans le chenal. En arrivant vers Cornwall, le chenal passe au sud, entre les îles de la réserve d'Akwesasne, de part et d'autres de la frontière canado-américaine. (Une note sur ceci: un bateau de plaisance canadien naviguant la voie maritime n'a pas à passer aux douanes américaines à moins qu'il ne prevoit passer la nuit au mouillage ou dans une marina du côté américain, dans lequel cas il doit se rapporter au prochain poste de douane rencontré. Nous avons évité de mouiller du côté sud de la voie maritime donc, pour ne pas avoir à se plier aux formalités et inévitables délais.)
De grosses bouées délimitent la voie maritime vers la gauche alors qu'on aperçoit vers la droite une rigolote petite île avec un vieux phare abandonné sur laquelle sont juchés des cormorans. Tout de suite après Cornwall on passe sous le pont international de la voie maritime, avec une hauteur libre de 37 mètres. Une fois le pont passé devient très visible l'entrée de l'écluse Snell, la 1ère des 2 écluses américaines.

Un ponton d'attente se trouve sur le côte nord de l'écluse, et il faut aller derrière ce ponton et descendre pour appeler les éclusiers dans le cas où le feu n'est pas vert et que donc vous ne pouvez pas procéder. Nous avons été chanceux, l'écluse était ouverte et nous attendait à notre arrivée, donc nous sommes rentrés directement. Un préposé nous cri de nous avancer vers le poste 1, tout en avant de l'écluse comme nous sommes seuls; nous repérons rapidement les gros chiffres, et c'est à babord l'amarrage dans les écluses Snell et Eisenhower. La procédure est différente pour les écluses américaines.

Bouée d'amarrage dans l'écluse Snell
Il faut s'avancer vers le mur de béton et s'amarrer à une sorte de cabestan/bouée flottante encastrée dans le mur et numérotée. La meilleure façon de faire ceci est de ramener les amarres avant et arrière au centre du bateau, et un équipier attrape la bouée murale en lasso, pour y attacher les deux amarres tour à tour (comme des gardes en fait) en s'assurant d'ajuster la longueur pour que le bateau demeure parallèle au mur. Les amarres sont attachées mais tenues en main tout le long de l'éclusage; une amarre régulière est ok pour l'arrière mais il faut prévoir une longue amarre (1.3-1.5 fois la longueur du bateau) pour l'avant, de façon à avoir du jeu pour maintenir le bateau parallèle quand l'eau monte/descend et fat bouger le bateau. Nous cafouillons un peu pour comprendre le principe dans la 1ère écluse mais faisons ça comme des pros la 2ème fois! Notez qu'il faut des bonnes défenses pour les écluses, 5 ou 6 pour être confortable. Il en coûte 60$ pour les deux écluses, payables directement à l'éclusier et en comptant seulement. Il y a 3 miles entre Snell et Eisenhower mais les deux écluses fonctionnent en tandem donc il n'y a pas d'attente arrivé à la 2ème. Ils sont super bien rodés, nous avons trouvé ces écluses pas mal mieux organisées que les canadiennes. Bonne chose à savoir également, l'éclusier nous informe que nous pouvons passer la nuit sans problème et sans frais au quai d'attente des plaisanciers à l'entrée de Snell ou la sortie d'Eisenhower, en autant que nous soyons derrière le ponton. Attention, il y a très peu d'espace derrière le ponton d'Eisenhower et une bande de profondeur suffisante très étroite.
Écluse Eisenhower

Comme il est 17:40 à notre sortie d'Eisenhower, nous considérons son offre, mais optons finalement de faire une heure de moteur de plus pour aller se réfugier dans une petite baie au nord du chenal dans un groupe d'île du côté canadien. L'attrait de la tranquilité et de la baignade éventuelle est plus fort, et nous mettons donc le cap vers l'archipel d'île constituant le West Woodlands Provincial Park, au nord du chenal, du côté ontarien.

Baignade au mouillage









Baignade, quesadillas aux légumes, petit vin rouge, dodo. Et rebaignade le lendemain au réveil, le bonheur! Ce qui est impressionnant dans la rivière est la clarté de l'eau - on ne s'ennuie pas du Lac des Deux-Montagnes et de son eau brune! Par contre avec cette clarté les plantes aquatiques foisonnent au fond, même dans 15 pieds d'eau, ce qui crée de la confusion à notre profondimètre et rend la levée de l'ancre le matin un peu plus compliquée car des kilos de macrophytes ont été arrachés au passage et viennent à la surface accrochés à la chaîne. Une bonne gaffe et un long bras en auront raison! Nous quittons le mouillage tôt et prenons la diction des écluses Iroquois, 20 miles plus loin. Ce tronçon, appelé Lac St-Laurent, offre un paysage d'îles et de nombreux chalets en bord de lac. Il est parfois très étroit, mais possède une bonne largeur en certains endroits, et est bordé de nombreuses installations industrielles telles des aciéries et usines agroalimentaires et chimiques. L'écluse Iroquois, canadienne celle-ci, est facile d'abordage et nous permet de passer une dénivellation ridicule. 4 pouces! Il faut s'amarrer à babord en remontant, et ça fonctionne comme les écluses de Beauharnois, c.à.d. que les éclusiers te tendent des cordes d'en haut qu'il faut fixer en avant et arrière du bateau.
L'écluse Iroquois avec ses 4 pouces de dénivellation

Une fois que la lumière verte indique qu'on peut y entrer, ça prend un gros vingt minutes en tout et pour tout. Une fois Iroquois passé, nous filons vers Prescott. Tout juste avant la ville se trouve un autre gros pont international, celui-ci présentant une hauteur libre de 40 mètres. Comme il n'est que 15:30, nos voulons pousser jusqu'à Brockville, 10 miles plus loin, mais les deux marinas n'ont pas de place, donc nous finissons la journée tôt à la marina de Prescott. Celle-ci est petite et bien tenue, mais ce qui est décevant c'est le manque de services tout près. Il y a une pharmacie et une station service sur la rue tout proche mais il faut faire 2 km pour avoir une épicerie. Tout de même, nous nous y trouvons très bien. Et sur le terrain se trouve une théâtre d'été, et nous sommes arrivés en plein pendant le festival Shakespeare! Yves passera donc une soirée fort agréable au théâtre alors que moi je reste au bateau me reposer et écrire.


Cette journée-ci, nous aurons croisé plus de cargos que les journées précédentes, et parfois dans des chenaux exigus. De nombreux types de cargos sillonnent la voie maritime, et armé du petit guide "Tommy Trent présente l'ABC de la voie maritime" Ilien: http://www.greatlakes-seaway.com/en/pdf/tommy_trent_abc.pdf) ainsi de l'internet et l'application "Marine Traffic" sur notre iphone, nous nous amusons à essayer de les différencier, d'identifier leur nom, provenance, et type de cargo. Il y a d'abord les fameux lacquiers (lakers), construits exclusivement pour transporter des marchandises en vrac des ports du Golfe du St-Laurent aux Grands Lacs; plus de 90% de la marchandise qui transite sur la voie maritime est en vrac dans les cales. Les lacquiers descendant le fleuve transportent surtout du blé et du maïs des provinces de l'ouest et des USA, chargés dans les ports des Grands Lacs. Les navires remontant eux reprennent à bord du minerai du Québec à destination des aciéries des Grands Lacs. Ils ont la timonerie en avant, l'étrave plate et mesurent au plus 740 pieds de façon à pouvoir entrer dans les écluses qui ont toutes 766 pieds de long. Ensuite nous avons croisé de nombreux cargos et vracquiers océaniques, souvent de même dimension que les lacquiers mais eux peuvent aller dans l'océan. La plupart ont leurs propres grues de chargement. Viennent aussi les pétroliers, les barges poussées par un gros remorqueur, et (très peu) de bateaux à passagers; ceux-ci ont tous la timonerie (poste de commande) à l'arrière.
Aux écluses d'Iroquois - on rencontre un ami!
Lacquier de Canada Steamship Lines
Cargo océanique
(Petit) Bateau de croisière
Tanker océanique




mercredi 15 août 2012

Lac Saint-François: Valleyfield à Cornwall: Navigation à voile sur laVoie maritime du St-Laurent

Le lendemain, après un petit déjeuner champêtre et une virée à l'Equipeur à Valleyfield pour acheter un imper 'spray jacket' à mon Yves, les amis nous déposent au bateau vers 13:00. Après un lunch rapide, nous larguons les amarres pour ce que nous pensons être un petit après-midi de voile tranquille sur le lac. Après avoir emprunté le petit chenal de sortie de la Marina, nous faisons effectivement de la voile sous un vent léger de 7-8 noeuds pour environ 2 heures; nous prévoyons descendre pour la nuit au nord de l'Ile du Grenadier, petite île en forme de haricot située sur le rive-sud au sud de la Baie des brises, et un des seuls mouillages connus du Lac Saint-François. Malheureusement, il semble que ce lac soit bien pourvu pour faire de la voile mais très pauvre en mouillages protégés du vent dominant du Suroit (Sud-Ouest). Alors que nous nous approchons de l'île sous voile, achevant notre dernier bord, le vent forcit très soudainement et en l'espace de 3 minutes passe de 8 à 20-22 noeuds, puis encore un peu plus fort, couchant le bateau pleinement toilé. Je suis seule à la barre à ce moment et Yves est dans la cabine effectuant de petites tâches, quand je lui demande fermement de monter. Avec raison, il n'a pas mesuré immédiatement, et moi non plus, l'urgence jusqu'à ce qu'il ne soit projeté de l'autre côté de la cabine dessous. J'ai vu la risée arriver quand elle était presque sur moi. Heureusement, au deuxième coup de vent, plus fort que le premier, j'avais eu le temps de déventer la grand voile et nous stabiliser un peu, mais il fallait enrouler le génois rapidement. Une fois le bateau redressé, nous repartons au portant en ressortant le génois, espérant bien sûr que ces coups de vents sont passagers, ce qui n'est pas le cas.

Du crachin en masse
Sommes donc en plein milieu du lac et nous nous rendons à l'évidence que la nuit à l'ancre n'aura pas lieu donc il y a deux choix: retourner vers Valleyfield ou descendre à la seule autre marina pour voiliers du Lac, Creg Quay, située sur la rive nord, en Ontario, face à Saint-Anicet. Nous optons pour le deuxième et naviguons donc 2 heures de plus au sud pour arriver vers 19:30. Je ne me souviens pas d'avoir eu des vagues et du crachin comme ça dans un lac, ça rappelait le fleuve! Sommes arrivés trempés et un peu frileux. Creg Quay est une charmante marina extrêmement bien aménagée, avec un chenal d'approche large et balisé. Malgré un vent de 17-20 noeuds qui soufflera toute la nuit, nous la passerons protégés et tranquille. Je me suis rappelée avec un sourire jaune les quelques entrées de blogs divers que j'avais lus sur le Lac Saint-François et qui relataient le climat particulier et les phénomènes naturels expérimentés ces deux jours. Quand il décide de ne pas faire beau sur ce lac, y' fait vraiment pas beau!!!
Marina de Creg Quay
Liens utiles pour les plaisanciers:
Station nautique Lac St-François:
http://www.nautismequebec.com/qsn/afficher_qsn.php?afficher_nouvelle=7
http://www.nautismequebec.com/qsn/carte/carte_StFrancois.pdf
http://www.balades.ca/ete/eau/lac-st-francois.asp
Valleyfield:
Marina: http://www.marinavalleyfield.com/index.php
Tel : 450 371-9144
http://www.ville.valleyfield.qc.ca/citoyens/activites-nautiques-et-aquatiques
http://www.lavoile.com/marinas/index.htm#sudouest
Creg Quay Marina
http://www.cregquay.com/emarina.htm

Départ tardif de Creg Quay en matinée; nous empruntons la voie sud du lac qui se rétrécit considérablement, en direction de Cornwall et les écluses américaines. Cela se fait sans histoire, à moteur car le peu de vent est directement de face, et de bouée en bouée. Par contre, la navigation avec GPS est un plaisir car nous pouvons facilement sortir du chenal à plusieurs endroits, emprunter des petits corridors et si le temps le permettait, aller entre les îles. Mais comme nous ne pouvons pas faire de voile à cause le l'étroitesse du chenal principal et du vent de nez, nous poussons à moteur sans faire d'écarts pour couvrir un maximum de terrain.
Pont international de Cornwall - regardez le
courant sur le bouée

 Le courant se révèle par contre un handicap de taille... Il y a parfois jusqu'à 4 noeuds de courant contre nous et cela ralentit considérablement notre avancée. Avec un hors-bord de 9.9hp nous faisions une vitesse de fond de 5.6 noeuds (miles nautique/hre) le matin mais ça a descendu jusqu'à 2.8 noeuds au plus fort, sous le pont international à Cornwall. Le courant est très visible sur les bouées et les pilônes du pont (hauteur de 37 m) et peut entraîner le bateau latéralement si on n'est pas vigilant.




Lac St-Louis à Valleyfield: Navigation à voile sur la Voie maritime du St-Laurent


Yves P. à la barre d'Océanide, au sortant des écluses de
Ste-Anne de Bellevue
Nous sommes partis d'Oka sur le Lac des Deux Montagnes vendredi vers 15:30, pour 9 jours de navigation, en espérant se rendre dans les Mille-Isles dans le St-Laurent. Passage sans problème à moteur jusqu'à l'écluse de Ste-Anne de Bellevue. Seul détail qui nous stressait, la hauteur du pont de chemin de fer à Ste-Anne... Officiellement il offre une hauteur libre de 39 pieds, ce qui est la hauteur de mon mât avec son antenne radio. La seule fois où je suis passée dessous, en 2003 quand nous avons amené le bateau de son port d'attache précédent, Sorel, l'antenne avait frotté assez pour plier... et rendre la capitaine folle d'angoisse. Cette fois-ci, nous sommes plus tard en saison et nous décidons de faire confiance au bas niveau d'eau, qui donnerait plus de hauteur libre sous le pont. Suspense... Une fois dans l'écluse, les éclusiers nous rassurent - la hauteur libre est de 40,3 pieds! Nous passons donc facilement dessous avec un gros pied de lousse. Ensuite, comme il est tôt, on décide de pousser jusqu'à la marina de Pointe-Claire pour la nuit. Mais on se fait surprendre par une pluie torrentielle dans le Lac St-Louis et arrivons trempés.

Levés tôt samedi, nous attendons l'arrivée de notre ami Yves M. qui va faire le passage jusqu'à Valleyfield avec nous cette journée-là, et sa femme qui le dépose nous reprendra plus tard en fin de journée. Nous partons de bon matin, vers 7:30, du Yacht Club de Pointe-Claire que nous avons beaucoup aimé. Bâtiment communal sympathique avec un bar et où le personnel fait un souper à l'occasion dont on peut se prémunir à l'achat d'un coupon au bar. Nous y avons rencontré hier soir un couple connu il y a trois ans à la marina d'Oka et qui avaient décidé de déménager à Pointe-Claire l'an dernier. Ils nous ont dit adorer cela, et qu'en fait il y avait un beau plan d'eau à naviguer sur le côté ouest du Lac St-Louis ( entre Pointe-Claire et Ste-Anne de Bellevue), contrairement à ce que je pensais.
Une fois sorti de la marina, il faut suivre les feux d'enlignement (derrière soit quand on en sort) afin d'éviter des hauts fonds et une barque submergée plus près de la pointe. Une fois arrivé près de la bouée AD20, on nous a dit de reprendre le chenal vers l'Ile Dowker, jusqu'à la bouée AD28, et de là piquer vers le sud vers la bouée AD16 pour emprunter le petit chenal sud qui est parfaitement balisé et présente entre 6 et 11 pieds d'eau partout. Ceci mène jusqu'à la voie maritime qu'on rejoint à la bouée AD35, et qu'on emprunter jusqu'aux écluses de Beauharnois. Nous avions malheureusement un vent de tête car il peut se faire de la belle voile dans cette partie-ci.

Yves M. et Yves P. au quai d'attente à Beauharnois.
Nous avions appelé avant pour connaître l'heure d'éclusage pour les plaisanciers, mais lorsque nous sommes arrivés et se sommes amarrés au quai d'attente (côté nord de l'entrée de l'écluse la plus basse), nous avons rencontré d'autres plaisanciers qui attendaient. Finalement nous sommes entrés dans l'écluse à 11:30, 2.5 heures plus tard que l'heure prévue selon le message téléphonique . L'écluse de Beauharnois est canadienne et donc fonctionne comme ceci: une fois amarré sur le quai d'attente, il faut prendre le téléphone et s'annoncer aux éclusiers qui donneront des instructions. L'heure du prochain éclusage est aussi affiché sur un panneau électronique. Il faut aussi acheter un billet dans la distributrice (50$ pour les deux écluses). Quand les lumières à l'entrée sont vertes ( un avis verbal est aussi donné), les plus gros bateaux de plaisance entre en premier et vont tout en avant de l'écluses, et les autres sont amarrés au fur et à mesure, les plus gros le long du mur de béton (défenses à tribord) et les plus petits à leur épaule jusqu'à concurrence de trois de large. Les bateaux le long du mur reçoivent une amarre des éclusiers qui vient d'en haut, qui doivent être tenues tout le long de la montée des eux. En attente au quai, nous avons vu sortir un gros lacquier de Canada Steamship Lines qui occupait toute l'écluse.
L'écluse 3 de Beauharnois
Suite à sa sortie, on nous a donné le signal d'avancer, et nous nous sommes mis à l'épaule d'un autre voilier. Pour sortir de l'écluse, nous avons eu un peu de difficulté, n'anticipant pas comment le courant allait pousser la proue du voilier vers le mur. On a donc changé de tactique, reculant vers le mur en utilisant l'amarre comme levier afin d'éloigner le nez pour pouvoir ensuite avancer vers le milieu du chenal - bien pouvoir sa poupe de bonnes défenses pour cette manoeuvre! Mais somme toute, malgré que ça me stressait un peu de passer les écluses, ça s'est super bien passé!
Pour les navigateurs, voici des liens utiles:
Voie maritime:
http://www.greatlakes-seaway.com/fr/plaisance/croisieres-voie-maritime/index.html
http://www.greatlakes-seaway.com/fr/pdf/pleasurecraftguide.pdf
Heures des écluses automatique: 450-672-4110, poste 2235
Statut des ponts: http://www.greatlakes-seaway.com/R2/jsp/mMaiBrdgStatus_mb.jsp?language=F
Carte en temps réel permettant de voir les bateaux qui approchent: http://www.grandslacs-voiemaritime.com/fr/navigation/carte/index.html

Orage à l'horizon sur le Lac Saint-François

Suite au passage des deux écluses en ligne, il y a aussi deux ponts levis sur le canal de Beuharnois (11 miles en tout). Dans les deux cas, nous avons été chanceux car en avançant doucement, le pont s'est levé pour nous (bien attendre les lumières vertes signifiant que le pont est complètement levé avant de passer). Le paysage est plutôt morne et le tout se fait évidemment à moteur. L'arrivée au Lac St-François s'est fait sous de cieux noirs et menaçants, et on avait hâte de rentrer à Valleyfield! Le chenal balisé qui relie la fin du canal de Beauharnois à la marina est d'environ 3.5 miles. Une fois rentrés dans la marina, nous avons eu à peine le temps de rentrer dans l'espace qui nous avait été assigné que le vent s'est levé d'un coup, nous projetant sur notre voisin à son grand désarroi, et la pluie commença de façon violente 3 minutes plus tard!
Quel timing quand même... Ce soir-là, nous avions prévu aller passer la soirée et la nuit chez notre ami Yves M. qui a un chalet à St-Anicet, au sud de Valleyfield. Lucie, la femme d'Yves M., arriva pour nous chercher à la marina et nous avons passé une excellente soirée bien arrosée au sec chez eux. Avons eu droit à un superbe double arc-en-ciel sur leur terre au coucher de soleil.